
Il m’a été donné de suivre depuis quelques heures sur la toile, une véritable levée de bouclier contre l’ancien Président de la Transition, le General Sékouba KONATÉ. Un homme dont le sens du devoir patriotique reste de loin parmi les plus sublimes tant au niveau militaire qu’au sein des civils. Loin d’être son ou un de ses hagiographes, tout ce que je sais de lui est qu’il reste et demeure, l’un de nos meilleurs militaires à avoir parfois dans des circonstances des plus périlleuses, porté et défendu avec honneur et don de soi, notre Drapeau National : le Rouge-Jaune-Vert. Il a été un des dignes porte-étendards sur plusieurs théâtres d’opérations militaires. On peut relever avec héroïsme : la prise par la force et la sécurisation de l’Aéroport International de LUNGI (Freetown) sous emprise et contrôle du tristement célèbre RUF, lors du déploiement des forces de la CEDEAO pour rétablir le Président de la Siéra Léone, El Hadj Tidiane KABA.
En outre, le General Sékouba, c’est aussi, l’homme sur lequel s’est reposé sur le plan opérationnel et tactique, la force de frappe de la vaillante armée guinéenne pour bouter hors de nos frontières Sud-Est (en zone forestière) la ribambelle des hors-la-loi assoiffée de sang qui sévissait dans ce qu’on appelé le Bec du perroquet du fleuve (river) Mano pour venir s’implanter de façon un peu excentrée vers Macenta. Le destin le conduira inexorablement à venir canaliser une unité d’élite de l’armée guinéenne le Bataillon des Troupes Aéroportées en abrégé « BATA » composée de Forces Para-Commando qu’il est lui-même et qui était passée maitre dans plusieurs mutinerie environ sept (07) avant son arrivée à leur tête.
En effet, après avoir accompli tous ces hauts faits d’armes pour une NATION ou je préfère un ETAT, car la notion de Nation reste encore un rêve chez nous car, elle est beaucoup plus liée à un « SENTIMENT DE DESIR » peu perceptible et nécessairement accompagné de « FIERTE ». Mes préférences sont à celle de l’Etat. Quant à lui, fait plus référence à trois (03) éléments fondamentaux à savoir : un Territoire où vit une population (substrat de la nation) soumise à une Autorité Politico-administrative qui exerce dans les limites physiques de ce territoire, la plénitude et l’effectivité de son pouvoir (caractérisé par la violence légitimée).
Ainsi donc, depuis soixante-sept (67) ans que nous existons comme Etat-nation sous le leadership incontesté de nos pères fondateurs dont le plus illustre reste et demeure le Président Ahmed Sékou TOURE Après (AST), jamais un homme d’Etat aura marqué notre histoire commune de par sa grandeur comme l’a réussi en 2010, ce General d’Armée qu’est Sékouba KONATE. Voir une meute de Pitbulls enragés, dressés à dessein par des anciens fossoyeurs de notre économie et recyclés, pour baver et chercher à tenir l’image d’un tel monument vivant, me pourfend le cœur !
Et bizarrement, pendant qu’on demande insidieusement au Président actuel de la République de faire comme le General Sékouba KONATÉ, on s’attaque sans raison fondée à celui qui doit l’inspirer ! quel dilemme et incongruité ?
Que veulent réellement ces pseudos démocrates ?
Ce gentil Monsieur (General Sékouba KONATE), en 2010, a octroyé la démocratie à la classe politique guinéenne, très malheureusement, elle a été incapable de préserver ce beau bijou !
Elle-même (la classe politique) par son immaturité et son intolérance, a poussé une opposition radicale littéralement écrasée et asphyxiée, à faire appel à l’armée guinéenne qui répondra favorablement le 05 septembre 2021, et cela, par une RECTIFICATION INSTITUTIONNELLE.
Maintenant, c’est au Président Général Mamadi DOUMBOUYA de tirer toutes les leçons du passé. Il doit savoir lire les évènements et retenir que les mêmes chiens qui aboient sur son grand frère, le Président Général Sékouba Konaté ne s’attaquent pas réellement à celui-ci mais plutôt à lui. Et, chaque pierre qui lui est lancée et qui l’atteindra, n’est que virtuelle pour ce dernier (le Président Général Sékouba) mais par ricochet, c’est lui (le Président GMD) la vraie cible.
Enfin, pour toutes ces raisons, le Président Général Mamadi DOUMBOUYA doit raison gardée, surtout évaluer sainement et mesurer à juste titre le contexte actuel du pays. Je l’exhorte humblement, de par la valeur d’un des Cinq (05) « R » du CNRD, précisément en le RASSEMBLEMENT, qui s’impose au grand patriote qu’il est, à bien vouloir accepter de garder encore la main sur le pouvoir. Ce sera bel et bien comme l’ont imposé au Président Général Washington des USA, dans un contexte identique, les Pères Fondateurs de la Révolution Américaine ayant consacré les USA comme ETAT. Celui-ci comme lui (General Mamadi) désirait aussi quitter sa fonction, mais, très malheureusement, la Nouvelle Union ou le nouvel Etat avait des assises encore frêles qui nécessitaient un homme de consensus que les circonstances historiques lui confèrent la qualité actuellement, lui le digne locataire actuel du Palais Mohamed V. Pour rappel, les fortes dissensions entre les deux grands partis politiques d’alors aux USA à savoir : LES FEDERALISTES ET LES REPUBLICAINS-DEMOCRATES, risquaient de porter un coup dur à la continuité du nouvel Etat fédéral né d’une farouche lutte contre la Couronne Britanique.
Puisse Dieu éclairer et guider nos pas ! amen !
Souleymane DOUMBOUYA