Par Nabil D. – Le régime marocain attend le club algérois en embuscade, au cas où la Confédération africaine de football (CAF) faisait rejouer la rencontre annulée, ce dimanche, après le refus du club de Berkane de jouer le match-aller de demi-finale de la Coupe de la CAF au stade du 5-Juillet. Le problème a débordé le cadre sportif lorsque le Makhzen a décidé de faire évoluer l’équipe marocaine avec des maillots arborant la carte imaginaire du Maroc incluant les territoires de la République sahraouie, en violation des règlements de la CAF et de la FIFA, et du droit international.
Si, à Alger, les autorités ont déployé de gros moyens pour assurer la sécurité de la délégation marocaine, bien qu’aucune velléité malveillante n’ait été ressentie dans les gradins où les supporters de l’USM Alger ont embelli les tribunes avec leurs couleurs et leurs belles animations visuelles habituelles, à Berkane, l’ambiance sera tout autre. Les services d’Abdellatif Hammouchi sont à la manœuvre et tout a été préparé pour orchestrer une agression contre la délégation algérienne.
La partiale CAF, phagocytée par le régime de Rabat à travers le président de la Fédération royale marocaine de football, Fouzi Lakjaa, a montré son obsolescence lors de ce contentieux qui a empêché le déroulement d’une des deux rencontres du dernier carré de la Coupe de la CAF. Et c’est justement contre la CAF que la Fédération algérienne de football (FAF) a introduit une requête auprès du Tribunal arbitral sportif (TAS) pour n’avoir pas fait appliquer les lois en vigueur, son président étant sous la coupe du représentant marocain au sein de cette instance qui nécessite un grand coup de balai.
Si le club marocain n’est pas déclaré forfait, le match devra alors être reprogrammé sur un terrain neutre, dans un pays tiers, en Tunisie par exemple. Mais le terrain neutre vaudra pour le match-aller comme pour le match-retour, pour éviter tout fâcheux incident au Maroc. La compétition a largement dépassé le caractère éminemment sportif, le Makhzen ayant cherché de façon préméditée à saboter la demi-finale de la Coupe de la CAF, sachant pertinemment que le modeste Onze marocain n’a aucune chance face au mastodonte algérien détenteur du titre. Au lieu de subir une énième humiliation devant «l’ennemi algérien», les autorités marocaines ont ourdi cette mise en scène grotesque qui n’honore ni le football marocain ni l’instance africaine que dirige un pantin manipulé à partir de Rabat.
N. D.
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