
El Jadida se trouve ainsi confrontée à un paradoxe moderne : comment écrire son futur sans oblitérer les pages déjà rédigées de son histoire ? La plage Deauville, une fois amputée de ses emblèmes, risque de n’être plus qu’un territoire amnésique, un lieu sans épaisseur temporelle. La ville, dans son dialogue avec la mer, perdrait l’un de ses accents les plus caractéristiques.
Cette métamorphose forcée interroge la valeur que nous accordons à ces patrimoines modestes, ces archives de l’ordinaire qui, pour être faites de bois et de peinture, n’en sont pas moins les gardiennes de notre substance collective. Leur effacement sonne comme un rappel : la mémoire, une fois dispersée, ne se reconstitue pas.