CAMEROUN :: Issa Tchiroma rejette les résultats et promet la résistance :: CAMEROON
Dans une déclaration solennelle adressée à la nation, Issa Tchiroma a fermement rejeté les résultats de l’élection présidentielle proclamés par le Conseil constitutionnel, les qualifiant de résultats tronqués au profit du président sortant Paul Biya. Le leader de l’opposition a dénoncé avec véhémence ce qu’il considère comme une trahison des institutions et une confiscation de la souveraineté populaire. Il a affirmé avec force que la vérité des urnes, étayée par les procès-verbaux compilés par ses représentants, démontrait sans équivoque sa propre victoire avec une large majorité. Cette allocution intervient dans un contexte de vives tensions persistantes à travers le pays, marquées par des manifestations et une répression sanglante ayant causé la mort de plusieurs civils.
Tchiroma a rendu un hommage appuyé aux compatriotes tombés sous les balles des forces de l’ordre, promettant que leur sacrifice ne serait pas vain. Tout en appelant à la résistance pacifique, il a lancé un appel pressant pour l’arrêt immédiat des actes de barbarie, des tueries et des arrestations arbitraires. Son discours se veut une mobilisation générale du peuple camerounais, qu’il encourage à rester uni, déterminé et debout face à ce qu’il perçoit comme une oppression. Il a clairement indiqué que son mouvement ne reculerait pas et continuerait à lutter pour la reconnaissance de sa légitimité.
Parallèlement, le leader de l’opposition a adressé un message sans ambiguïté à la communauté internationale, l’appelant à prendre ses responsabilités. Chaque acteur devra, selon lui, répondre de son positionnement devant l’histoire, soit aux côtés du peuple camerounais, soit aux côtés de l’oppression. Cette prise de parole marque un tournant décisif dans la crise post-électorale et semble annoncer une période de confrontation prolongée pour la reconnaissance des résultats revendiqués par l’opposition.
Mes chers compatriotes,
Camerounaises, Camerounais,
Frères et sœurs de la diaspora,
Aujourd’hui, une lourde page vient d’être tournée dans l’histoire de notre pays. Le Conseil constitutionnel vient de proclamer des résultats tronqués, attribuant une victoire factice au président sortant Paul Biya.En agissant ainsi, cette institution s’est détournée de sa mission de gardienne de la vérité et de la démocratie pour devenir un organe partisan, ennemi de la souveraineté du peuple.
Pourtant, la vérité des urnes est claire.Les procès-verbaux, compilés et sécurisés par nos représentants à travers le pays, démontrent sans ambiguïté que nous avons remporté cette élection avec une large majorité. Cette victoire n’est pas la mienne, elle est celle du peuple camerounais. Je veux, en cet instant, rendre un hommage solennel à nos frères et sœurs tombés sous les balles d’un régime devenu criminel, alors qu’ils exerçaient pacifiquement un droit universel. Leur sacrifice ne sera jamais vain. Leur sang nous rappelle que la liberté, la justice et la dignité valent plus que la peur et la répression.
Peuple camerounais, vous êtes sortis en nombre, malgré les intimidations, malgré les menaces. Je vous dis merci. Cette fois-ci, ils ne nous arrêteront pas. Nous avons déjà gagné.Et aucune proclamation falsifiée ne pourra effacer la légitimité qui nous a été donnée par les urnes. Nous demandons, sans délai, l’arrêt des actes de barbarie : les tueries, les arrestations arbitraires, les intimidations. Mettre un pays à feu et à sang pour s’accrocher au pouvoir n’est pas seulement une faute morale : c’est un crime contre le peuple et contre l’humanité.
Je le dis solennellement : le peuple ne reculera pas. Nous ne céderons ni à la peur ni aux manœuvres. Nous restonst tous mobilisés, et continuerons à résister jusqu’à la Victoire finale.
Comme chez nos voisins, en 2010, la légitimité triomphera de la légalité instrumentalisée. Les camerounais doivent rester dans la compréhension et la conviction que personne ne viendra construire ce changement à leur place, car je le répète « il n’y a point de dignité pour celui qui attend tout des autres ».Les pères fondateurs l’ont fait, montrons-nous dignes de l’héritage qu’ils nous ont légué en relevant ce défi, quelles que soient sa complexité et ses difficultés. La communauté internationale doit désormais prendre ses responsabilités. Chacun devra répondre, devant l’histoire et devant les juridictions internationales, de la place où il se sera tenu : du côté du peuple, ou du côté de l’oppression.
Mes chers compatriotes,
Le temps est venu. Restons debout, déterminés, mais pacifiques. Car notre force, c’est notre unité. Et notre victoire, personne ne pourra nous la voler.
Vive le Cameroun libre,
vive le peuple souverain
Et que Dieu bénisse notre Nation.gaux et pacifiques. Il réaffirme l’engagement de l’Organisation des Nations Unies à soutenir la paix et le développement durables au Cameroun.ISSA TCHIROMA
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