
Nouvelle tempête sur la ministre ripou Rachida Dati. Alors qu’elle ambitionne de conquérir la mairie de Paris, l’inamovible ministre de la Culture est éclaboussée par une nouvelle affaire de favoritisme. Selon une enquête du Canard Enchaîné publiée mardi 14 octobre, Rachida Dati a usé de son influence pour faire attribuer un logement social à Paris à sa propre sœur.
L’affaire éclate après des propos fracassants de Jeanne d’Hauteserre, maire LR du VIIIe arrondissement, qui a reconnu lors d’un conseil municipal que plusieurs maires de droite demandaient des logements sociaux pour leur famille, soulevant une véritable controverse. Ces révélations ont permis au Canard Enchaîné d’identifier plusieurs interventions directes de la ministre dans l’attribution de logements sociaux, notamment grâce à des lettres de recommandation signées de sa main, adressées à d’autres maires LR comme Jeanne d’Hauteserre et Claude Goasguen, décédé depuis.
Le résultat est accablant : c’est bien à travers ces manœuvres clientélistes que la sœur de Rachida Dati a obtenu un appartement HLM dans un immeuble géré par le maire LR du XVe, Philippe Goujon. Une faveur politique particulièrement malvenue à une époque où la pénurie de logements sociaux frappe durement les Parisiens modestes. Cette manœuvre jette une ombre sur l’engagement public de la ministre, déjà dans le collimateur de la justice.
Interrogée, Rachida Dati a tenté de minimiser l’affaire, assurant que sa sœur avait obtenu son logement via son employeur, Veolia. Une version battue en brèche par les enquêtes du Canard Enchaîné qui démontrent que l’appartement provient bien du contingent réservé aux élus parisiens. En d’autres termes, un passe-droit scandaleux, qui illustre une fois de plus les méthodes d’une élite politique française prête à se servir dans les privilèges publics pour ses proches.
Cette nouvelle controverse survient à un moment clé de sa carrière, alors que Rachida Dati se présente à la mairie de Paris pour les élections municipales de 2026. Mais le plus scandaleux est à venir, puisque la ministre est convoquée devant le tribunal correctionnel pour des affaires de corruption et de trafic d’influence, dont le procès se tiendra quelques mois seulement après le scrutin.
Rachida Dati, déjà embourbée dans plusieurs scandales liés à des contrats publics douteux et à l’affaire des bijoux, voit son image publique se déliter un peu plus chaque jour. Mais, malgré cela, elle demeure intouchable. Tient-elle les décideurs de la France profonde, faiseurs de présidents et de ministres, par des dossiers sulfureux ?
H. A.