Une contribution de Mohsen Abdelmoumen – Depuis la nouvelle accession au Bureau ovale de la Maison blanche de Donald Trump, on assiste quotidiennement à des gesticulations incohérentes et à des revirements de la part du président américain qui entend régenter le monde à la manière d’un promoteur immobilier en réunion de chantier avec son architecte, son ingénieur et son chef des travaux. En entrepreneur désireux de s’entourer de ses pairs, Trump a choisi ses conseillers en fonction de leur aptitude à brasser des affaires dans l’immobilier et de leur talent à effectuer des « chips », des « pitchs », et des « putts » sur le terrain de golf. C’est ainsi que son collègue en bâtiment et conseiller, le promoteur immobilier milliardaire Steve Witkoff, qui aime tellement le golf qu’il a abandonné épouse et famille à New York pour s’installer près de chez Trump en Floride avec une ancienne golfeuse professionnelle, a été bombardé « envoyé spécial au Maghreb ». Leur nouveau voisinage permet aux deux compères de discuter sur le green de la façon dont ils vont gérer les affaires du monde avec des deals comme s’il s’agissait d’une entreprise.
On dit toujours que « quand le bâtiment va, tout va » et fort de se savoir le vent en poupe pour construire la riviera de Trump à Gaza, notre entrepreneur golfeur laisse sa blonde dulcinée se consacrer à sa nouvelle ligne de vêtements… de golf, bien sûr… pour s’atteler à la tâche d’installer la « Pax Americana » en Afrique du nord en comptant régler en 60 jours un litige qui remonte à l’Antiquité. C’est dire si ces affairistes tombés dans la politique comme des cheveux dans la soupe sont ignorants. Il ne nous manquait plus qu’un golfeur américain pour adresser un ultimatum à l’Algérie. Je n’ai d’ailleurs jamais réussi à comprendre la passion de cette oligarchie dégénérée pour le golf, que j’appelle le jeu des trous. Serait-ce à cause de leur fantasme secret ? J’invite le fin connaisseur de trous Xavier Driencourt à nous éclairer sur le sujet via une interview dans le Figaro ou le JDD. On pourrait interroger aussi le génie littéraire et de la finance qu’est Bruno Le Maire puisqu’à ses heures perdues au ministère des Finances, il a écrit un bouquin sur la dilatation des trous. Et je ne parle pas de celui dans le budget de l’Etat français, car il ne s’agit plus de trou mais de gouffre.
Le Sahara Occidental n’a jamais été à l’origine du conflit entre l’entité voyou du Maroc et l’Algérie
Cela dit, réduire le dossier de la colonisation du Sahara Occidental à une « crise » entre l’Algérie et le Maroc est un enfumage qui reprend la propagande du Makhzen. Gardons à l’esprit que le Maroc est une entité vassale de l’Occident implantée par celui-ci en Afrique du Nord et qui n’existe que pour servir l’impérialisme occidental, tout comme l’entité sioniste d’Israël sert l’impérialisme occidental au Moyen Orient. Cette entité croupion a d’ailleurs été créée par le maréchal français Lyautey début du XXe siècle pour contrer l’Algérie. Et donc, Steve Witkoff se targue de régler la fameuse « crise » entre l’Algérie et le Maroc en… 18 trous. D’abord, de quelle crise s’agit-il ? Concernant la question du Sahara Occidental, il n’y a aucune crise entre l’Algérie et le Maroc. L’Algérie n’a rien à voir avec ce dossier. La question du Sahara occidental concerne un territoire occupé illégalement et la cause d’un peuple spolié de sa terre par l’occupant marocain au mépris du droit international. C’est donc un contentieux qui doit se régler entre l’entité voyou du Maroc et le Front Polisario, représentant légitime du peuple sahraoui. L’Algérie ne s’en mêle pas, nul besoin donc de sortir les tables rondes ou carrées pour l’Algérie. Je rappelle que Hassan II avait proposé au président Boumediène de partager le territoire sahraoui avec l’Algérie et la Mauritanie, ce que Boumediène a refusé catégoriquement. C’est que l’Algérie ne marchande pas ses principes et elle défend le droit à l’autodétermination des peuples. Si ces peuples acceptent d’être dirigés par des Martiens, des Jupitériens, ou des Marocains, c’est leur droit. A eux de choisir leur destin par référendum relevant de l’ONU.
Et puis, il faudrait quand même informer le joyeux entrepreneur golfeur Witkoff que notre différend avec le Maroc est bien plus ancien que le dossier du Sahara occidental. Pour sa gouverne, les Marocains n’ont jamais cessé de nous trahir et de nous attaquer tout au long de notre histoire. Rappelons la trahison de l’émir Abdelkader, le détournement de l’avion de nos chefs révolutionnaires pour les livrer à la France, la guerre des Sables sitôt après notre guerre de Libération nationale alors que notre pays était pratiquement exsangue, l’espionnage de Hassan II au profit de l’entité sioniste d’Israël lors de la rencontre de la Ligue arabe en 1965 à Casablanca, la protection des terroristes qui égorgeaient notre peuple pendant la décennie noire, sans parler du fait que le Maroc nous a volé des territoires, qu’il s’approprie notre culture, qu’il inonde notre pays avec diverses drogues dures, qu’il soudoie des renégats pour dénigrer nos institutions, qu’il finance des groupes terroristes pour commettre des attentats sur notre sol, qu’il nous attaque et nous insulte de mille et une manières dans les réseaux sociaux et dans sa presse de caniveau, qu’il a accepté l’installation d’une base israélienne à notre frontière et qu’un ministre de la Défense israélien nous a menacés depuis le sol marocain… Et j’en passe. Tout cela devrait être effacé avec un « ace » ou un « albatros » hypothétique de Steve Witkoff ?
Allons donc ! Nous ne normaliserons jamais nos relations avec le Maroc ni avec ses maîtres israéliens. Ni dans 60 jours, ni dans 60 ans, ni dans 600 ans. Et notre frontière restera fermée ad vitam aeternam. Point barre. L’Algérie est souveraine et n’a aucun compte à rendre à quiconque, qu’il s’appelle Trump, Witkoff ou Tartempion. Quant à ce Massad Boulos, le conseiller spécial de Trump pour l’Afrique, qu’il garde ses conseils pour lui. Il n’est pas un ami de l’Algérie, il est un ami d’Israël. Ses trois piliers que sont « la paix, les partenariats et la prospérité », sont en train de chanceler avant de s’effondrer. Chacun étant maître chez lui, nous exigeons des relations gagnant-gagnant avec nos partenaires commerciaux, y compris les Etats-Unis, et à partir du moment où ces partenaires nous portent préjudice, nous devons revoir nos accords avec eux. Nous aussi, nous disons : Algeria First ! Et j’insiste à nouveau pour que la 5e colonne inféodée aux Américains et aux Français chez nous soit neutralisée.
Rétropédalage de Donald Trump sur l’adoption du « plan d’autonomie marocain » à l’ONU
Chaque fois qu’un pays reconnait le « plan d’autonomie marocain » – ce terme fourre-tout pour rendre digeste la colonisation du Sahara occidental -, on peut se demander à juste titre quels bénéfices il en retire, et combien d’enveloppes ont été distribuées et à qui. C’est le cas de la Belgique qui nous rappelle la corruption de la classe politique belge. Souvenons-nous de l’enquête « La Belgique sous influence ? » réalisée en décembre 2023 par la chaîne publique belge, la RTBF, sans compter les différents scandales du Marocgate qui ont éclaboussé non seulement le Parlement européen mais de nombreux politiciens belges, thème que j’ai abordé à l’époque dans plusieurs articles. Sans doute ces politiciens corrompus pensent-ils que tout cela est vieux et que les gens ont oublié, et ils se précipitent à nouveau vers la gamelle comme de véritables affamés. Mais nous, nous n’avons rien oublié. Macron, quant à lui, a adoubé le plan d’autonomie marocain peu après la décision de la Cour de justice européenne qui rendait illégal l’accord de pêche entre le Maroc et l’Union européenne. Et jusqu’il y a peu, les Etats-Unis ont repris le flambeau bousbirien pour présenter un projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU qui se réunissait ce 30 octobre concernant le renouvellement de la Minurso chargée d’organiser un référendum d’autodétermination au Sahara Occidental. Trump avait décidé que cette affaire avait suffisamment traîné et que le plan marocain était la seule solution, et qu’il était plus que temps d’entériner une bonne fois pour toutes la proposition marocaine pour la colonisation pure et simple du Sahara Occidental.
Mais voilà, l’administration Trump incompétente et médiocre s’est pris les pieds dans le tapis de la réalpolitik, et a dû rédiger dare-dare une nouvelle version de sa résolution en arrondissant les angles pour éviter l’humiliation d’un refus, la Chine et la Russie ayant déjà prévenu qu’elles y opposeraient leur veto. La géopolitique s’est imposée à la folie furieuse de Trump et le Makhzen est sous le choc devant le fiasco de sa diplomatie qu’il croyait persuasive : toutes ces enveloppes distribuées pour rien ! Toutes ces invitations à la Mamounia, ces repas dans les restaurants chics, ces promesses de pillage en toute quiétude des richesses sahraouies… En vain ! Adieu, veau, vache, cochon, couvée… C’est la Berezina pour le Maroc et son plan d’autonomie. Rappelons que le dossier sahraoui ne concerne en rien les Etats-Unis d’Amérique. Ni la France. Ni les Emirats. Ni Israël. Ni personne d’autre que le Front Polisario et l’occupant marocain. Le Polisario, que certains aux Etats-Unis, notamment au Congrès et au Sénat, veulent classer dans la catégorie des groupes terroristes, est un mouvement de libération, comme la résistance palestinienne. Et tant qu’il y aura occupation, il y aura une résistance armée. Le royaume féodal du Maroc n’a aucun droit sur le territoire sahraoui et il contrevient au jugement de la Cour de Justice de l’Union européenne qui a statué à plusieurs reprises sur le fait que le Maroc exploitait les richesses du peuple sahraoui sans le consentement de celui-ci. Souvenons-nous que le criminel Hassan II, avant sa marche coloniale, avait dédaigné l’avis de la Cour internationale de Justice, laquelle déclarait qu’il n’y avait aucun lien juridique entre le territoire du Sahara Occidental et le Maroc et que la résolution 1514 de l’ONU permettant la décolonisation et l’application du principe d’autodétermination était requise.
Que ce soit bien clair pour tous, rien ne se fera sans le peuple sahraoui qui a montré par de grandes manifestations pendant plusieurs jours qu’il ne voulait pas de l’ingérence américaine et qu’il exigeait un référendum pour s’exprimer. Le Président de la RASD, Brahim Ghali, avait d’ailleurs interpelé le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en lui exprimant sans détour son mécontentement par courrier : « L’ONU, a-t-il déclaré, ne peut pas se comporter comme une agence immobilière qui redistribue des terres, mais comme une institution garante du droit international. »
Grande victoire pour le peuple sahraoui et pour la diplomatie algérienne
Avec 11 voix pour la résolution, 3 abstentions (Chine, Russie, Pakistan), 0 voix contre, et l’Algérie, forte de ses principes refusant de participer au vote, la Minurso a été prorogée pour un an avec pour mission d’organiser le référendum de l’autodétermination du peuple sahraoui. Et donc, rien de nouveau sous le soleil, l’ONU confirme ses décisions précédentes et le socle juridique reste le même. Le reste, c’est de la propagande du Makhzen qui se retrouve avec son plan d’autonomie coincé dans le gosier et l’échec de Donald Trump qui, malgré sa grande « flexibilité » dans le libellé des traités et des résolutions, n’a pas réussi à imposer son premier texte. Nous espérons que ce référendum pourra se faire au plus tôt afin que le peuple sahraoui choisisse son destin et jouisse de son indépendance. Et si le Makhzen continue à bloquer la tenue de ce référendum comme il l’a toujours fait, il serait temps que l’ONU fasse son travail et le contraigne à respecter le droit international.
Par principe et parce qu’elle soutient pleinement le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et ne peut cautionner en aucun cas l’inclusion dans le texte du plan d’autonomie marocain, l’Algérie n’a pas voulu participer au vote et nous saluons nos diplomates qui ont fait un grand travail à l’ONU. Ils ont bataillé dur pour défendre le peuple sahraoui et ont montré une nouvelle fois que l’Algérie est la voix des damnés de la Terre. Et je rappelle au passage que l’Algérie demande une réforme en profondeur de l’ONU qui a montré son impuissance depuis bien longtemps en étant incapable de régler les conflits.
Après le vote, l’ambassadeur sahraoui à l’ONU, le Dr Sidi Mohamed Omar, a fait une déclaration historique en dialecte sahraoui pour s’adresser à son peuple : « Peuple sahraoui, aujourd’hui vous avez démontré au monde entier que vous êtes un peuple combatif, qui ne renoncera ni ne se rendra, et qui usera de toutes les armes légitimes pour défendre sa souveraineté et son indépendance. Que l’occupant marocain et ses soutiens nous entendent : le peuple sahraoui est un peuple digne et résilient, qui ne renoncera jamais à son droit inaliénable à la liberté et à l’indépendance ni aujourd’hui, ni demain, ni jamais. » Le soir même, le Polisario bombardait les forces d’occupation marocaines en faisant des victimes. Est-ce que le Makhzen a l’argent pour payer les cercueils ?
Je tiens à dire au guignol méprisable et perfide Omar Hilal, le représentant de la monarchie vassale marocaine à l’ONU, que nous l’avons vu cacher le drapeau algérien, le drapeau des millions de martyrs, en le couvrant avec le drapeau américain, la veille du 1er Novembre. C’est le geste d’une prostituée demandant à son proxénète de la protéger. Notre drapeau, nous l’avons arraché au prix du sang quand le vôtre vous a été donné par Lyautey. Aucun Algérien n’oubliera ce geste ignoble qui témoigne de la rage du Makhzen d’avoir été vaincu par le vote à l’ONU. Hilal oublie que les Etats-Unis n’ont pas d’amis, rien que des intérêts. Un jour, nous vous ferons rendre gorge et personne ne pourra rien pour vous, ni les Etats-Unis, ni la France, ni l’entité sioniste d’Israël, ni les Emiratis, ni personne.
Quand on dit que le Maroc est peuplé de malades mentaux, on en a eu une fois de plus la confirmation avec le discours du roi de la tomate et du haschich, sorti tout droit du congélateur par le Makhzen, qui s’est félicité du résultat du vote, mentant sans vergogne à son peuple de moutons bêlants en leur faisant miroiter que le plan d’autonomie était adopté exclusivement, alors que le vote va dans le sens du désir du peuple sahraoui. Preuve que la drogue et l’alcool rendent fou. Mais on comprend que le Makhzen veuille vendre du rêve au peuple de drogués pour lui faire oublier sa misère. Les Marocains sont sortis en masse dans les rues avec drapeaux et tout le tralala bousbirien pour fêter la victoire et la « marche verte ». Quelle victoire ? Qu’a donc gagné le Maroc ? Il faut vraiment être Marocain pour fêter ce que l’on combat depuis 50 ans. Il faut croire que tout le territoire du Maroc baigne dans un brouillard de fumée de haschich pour que le peuple marocain vive en permanence dans cet état d’hallucination collective. Le cerveau marocain devrait être étudié pour essayer de comprendre pourquoi ils sont tous complètement cinglés. Je me demande même si on ne trouvera pas un crâne vide, rempli de fumée de shit ou carrément de la moelle épinière remontée jusque-là.
Quant à l’offre de dialogue du roitelet avec l’Algérie, eh bien, s’il y a encore de la place, qu’il la mette là où je pense. Les forces spéciales du Gabon ou Abou Azaitar ne suffisent-ils pas ? De plus, en quelle qualité l’Algérie serait-elle sollicitée pour dialoguer ? L’Algérie ne dialoguera jamais avec un vassal de l’entité sioniste et surtout pas concernant le dossier sahraoui qui ne la regarde pas. Le seul dialogue que le Maroc peut briguer, c’est avec le Polisario, représentant légitime du peuple sahraoui, pour organiser un référendum et pour négocier le retrait marocain du territoire du Sahara Occidental. En attendant, que le Makhzen se prépare à fournir les cercueils pour ses troupes, car le Polisario n’abandonnera jamais la lutte pour récupérer son territoire.
Et puisqu’on parle de la juste lutte des peuples, je profite de l’occasion pour évoquer le peuple du Rif qui a organisé des manifestations en Belgique à Anvers et dans toute l’Europe pour réclamer son autodétermination et son indépendance par rapport au Maroc. Les manifestants réclament la libération immédiate des prisonniers politiques rifains enfermés dans les geôles marocaines infâmes, dans les conditions épouvantables que l’on connaît. Le peuple rifain soutient le peuple sahraoui et ne renoncera jamais à l’idée de faire revivre la République du Rif, réprimée violemment par le régime marocain.
Alors, je m’adresse aux fumeurs de shit marocains à Rabat et aux administrations du forcené de la Maison blanche et du forcené de l’Elysée : ce n’est pas à vous de distribuer des territoires qui ne sont pas les vôtres. Il existe un principe universel qui s’appelle l’autodétermination des peuples à disposer d’eux-mêmes, et il appartient à ces peuples de décider de leur sort. C’est le cas du peuple sahraoui, c’est le cas du peuple palestinien et c’est le cas du peuple rifain. Le Sahara Occidental appartient au peuple sahraoui. La Palestine appartient au peuple palestinien. Et le Rif appartient aux Rifains. Et je préconise du Xanax pour Donald Trump. Et la camisole de force pour le roi de la tomate et pour le Makhzen.
La « Président de la paix » à la conquête du monde
D’emblée et pour planter le décor de la « Pax Americana » prônée par Trump, rappelons que le poste de Secrétaire à la Défense renommé en « Secrétariat à la Guerre » n’annonce certainement pas la paix. Et le Secrétaire à la Guerre Pete Hegseth est tout le contraire d’un pacifiste. Prototype même du fasciste conquérant, il en a tous les attributs, à commencer par sa physionomie et les nombreux tatouages dont il a orné son corps et dont la symbolique rappelle les Croisades, avec la croix de Jérusalem sur la poitrine ainsi que la phrase latine « Deus vult » (Dieu le veut), le cri de ralliement des Croisés lorsqu’ils attaquaient les « Infidèles ». Chrétien évangélique, il appelle à la liquidation jusqu’au dernier de tout ce qui ressemble de près ou de loin à un membre du Hamas, c’est-à-dire les Palestiniens dans leur ensemble, parce que ce genre de type ne fait pas dans la nuance. Militaire à Guantanamo, volontaire en Irak et en Afghanistan, ce gars-là est un vrai tueur et se considère comme un « soldat du Christ ». Messianiste, il attend la construction du 3e temple sur l’esplanade des Mosquées et soutient la colonisation complète de la Cisjordanie qu’il nomme Judée-Samarie. Ce sinistre personnage estime que la femme ne devrait pas voter et est plus utile à la maison pour s’occuper du ménage et des enfants. Il la voit encore moins combattre dans l’armée. Mais ça ne le dérange pas de la molester à l’occasion puisqu’il a été accusé d’agression sexuelle en 2017 envers une participante à une convention des femmes républicaines dans un hôtel en Californie. Il a dû lui verser 50 000 $ pour qu’elle renonce à le poursuivre en justice.
C’est avec un nostalgique des Croisades que les Etats-Unis d’Amérique vont œuvrer pour la paix ? Que nous proposent-ils à part l’impérialisme, le colonialisme et les massacres ? Et si l’administration Trump s’occupait de régler ses problèmes internes au lieu de se mêler de choses qui ne la concernent pas ? Les Etats-Unis sont en ruine, les fonctionnaires ne sont pas payés, mais Trump envoie des milliards de dollars vers l’entité sioniste sous perfusion. Quand on voit cette administration aux mains d’un malade mental qui se prend pour le roi du monde et qui joue avec l’IA sur les réseaux sociaux en se représentant dans un avion de chasse déversant des déjections sur les gens qui manifestent contre lui, on ne peut qu’être stupéfait du niveau de bêtise et de vulgarité du président des Etats-Unis. Il se vante d’être le « président de la paix » et il fournit des armes à l’Ukraine et à Israël, il menace la Chine, la Russie, la Colombie, il envoie des troupes au Venezuela. Il ne tient pas ses promesses de campagne et a de sérieux problèmes avec son électorat auquel il a fait miroiter monts et merveilles pour ne respecter aucun de ses engagements. Il promet de divulguer les fichiers Epstein et puis se rétracte quand il se rend compte qu’il y est plongé jusqu’au cou. Et maintenant, il envisage de gracier la complice d’Epstein, Ghislaine Maxwell, condamnée à vingt ans de réclusion pour trafic sexuel de mineurs. Et puis quoi encore ? Le président précédent était sénile, il bredouillait des mots sans suite et déambulait sans savoir où il allait ni qui il était, et celui-ci est un fanfaron narcissique instable et colérique qui revendique le Prix Nobel de la Paix.
Le monde dominé par les Etats-Unis, c’est fini. Ils n’ont pas les moyens de leur politique. Et aujourd’hui, celui qui prétend avoir mis fin à huit guerres – lesquelles ? – envoie ses navires de guerre dans les Caraïbes, coule des bateaux de pêcheurs ou de migrants et menace le Venezuela de coup d’Etat en annonçant qu’il a donné l’ordre à la CIA de mener des opérations noires. L’ère de Pinochet est révolue, Mr Trump ! C’est ça, votre paix ? Le peuple vénézuélien est fermement décidé à défendre sa patrie, l’armée aussi et les civils se forment au maniement des armes auprès des militaires. Comme le peuple palestinien se défend à Gaza et comme le peuple sahraoui se défend dans son désert, le peuple colombien se défendra lui aussi. Ainsi que le peuple algérien ! Car on a bien remarqué la sortie récente dans New Lines Institute, un think tank installé à Washington DC, d’un document relatif aux Touaregs dans le Sud algérien intitulé U.S. Engagement With Algeria’s Tuareg Is a Strategic Imperative et qui recommande aux Etats-Unis de s’impliquer davantage. Attention ! On ne touche pas à la souveraineté de l’Algérie ! Quand un groupe de réflexion financé par le Washington Institute for Education an Research (WIER) dont on ne connaît pas les bailleurs mais qui dispose de capitaux suffisamment conséquents pour financer d’autres organismes et que l’on nous agite des grands principes philanthropiques, on ne peut que se montrer très prudent. Il n’y a pas de hasard. Cet organisme sorti de nulle part entend venir s’immiscer dans nos affaires internes ? Gare ! Celui qui touche à l’Algérie ne sait pas ce qu’il va provoquer ! Nous fermerons le détroit de Gibraltar et nous brûlerons tout le bassin méditerranéen, voire toute l’Europe.
L’Occident est dirigé par des politiciens médiocres et corrompus
Des gangsters en col blanc et en tailleur Gucci imposent la loi de la jungle en Occident. Il suffit de voir qu’un ancien président français a été mis en prison pour association de malfaiteurs et a été reçu par Macron la veille de son incarcération pour prendre la mesure de la décrépitude atteinte par cette caste dirigeante dégénérée, arrogante et corrompue. Le capitalisme en crise génère des malades mentaux et offre une classe politique occidentale médiocre où les gens n’ont d’autre choix que d’élire des incompétents sans aucune vision politique. Le grand capital a mis à la tête des Etats et des institutions des larbins qui n’ont aucune culture ni consistance politique et qui traînent des casseroles comme les Macron, von der Leyen, Starmer, Kallas, Merz, Rutte, Baerbock, etc. tous rivalisant de stupidité. Ce ne sont que des toutous obéissants qui ruinent les pays dont ils ont la charge au profit du grand capital, d’ailleurs plusieurs d’entre eux sont liés au WEF en ayant été recrutés comme Young Global Leaders. Quant au roi Trump, cet agité du bocal qui dit une chose le matin et son contraire l’après-midi, il n’a aucune idée de ce qu’est la politique. Il traîne une kyrielle de casseroles à sa suite, mais ce sera l’objet d’un autre article.
Et puisqu’on parle de médiocrité et de corruption, dirigeons l’éclairage sur le Secrétaire d’Etat US, Marco Rubio. On se souvient qu’en septembre 2022, Marco Rubio et une vingtaine de ses collègues sénateurs avaient écrit à Anthony Blinken, alors secrétaire d’Etat dans l’administration Biden, pour que les Etats-Unis sanctionnent l’Algérie en raison de ses achats d’armes à la Fédération de Russie. C’était déjà une affirmation de son hostilité pour l’Etat algérien. Son attachement au royaume enchanté du Maroc n’y était pas étranger puisque son bureau est littéralement assiégé par le lobby marocain selon des déclarations FARA (Foreign Agents Registration Act) qui montrent des contacts répétés, emails et rendez-vous, concernant les relations États-Unis/Maroc avec des collaborateurs de Rubio. Depuis l’affaire du Marocgate, chacun sait comment fonctionne le Makhzen qui n’est pas avares d’enveloppes alléchantes, de cadeaux, de vacances tous frais payés dans les hôtels chics, etc. Ensuite, en tant que sioniste plus que convaincu, Rubio étant l’un des plus grands bénéficiaires du lobby israélien tel que l’AIPAC et autres groupes de soutien à l’entité sioniste d’Israël, il ne peut qu’éprouver de l’aversion pour l’Algérie pour sa position pro-palestinienne. Sachant que le Maroc et Israël sont cul et chemise, puisque le premier n’est que le vassal du deuxième – les « Accords d’Abraham » du blanc-bec Jared Kushner n’étant qu’une officialisation des liens existants depuis des décennies – et sachant que les Israéliens reviennent en masse au Maroc, y compris sur le territoire sahraoui très riche où ils investissent, le soutien de Rubio au « plan d’autonomie marocain » va donc de soi.
On sait aussi que Rubio est un arriviste qui ne s’encombre pas de scrupules pour arriver à ses fins. Et il éprouve une haine tenace pour tout ce qui est de gauche, ce qui n’est pas très charitable de la part d’un chrétien qui se dessine une croix sur le front le Mercredi des Cendres en signe de pénitence. Son accession au poste de Secrétaire d’Etat dans l’administration Trump lui permet de régler quelques comptes, notamment avec le Venezuela chaviste dont il déteste le gouvernement de Maduro et la proximité de celui-ci avec Cuba. On dit souvent que Rubio est un exilé cubain. Que nenni, il est né à Miami en 1971. Et ses parents n’ont pas quitté Cuba à cause de la révolution cubaine, ils ont quitté l’île sous Batista comme de simples immigrés attirés par le clinquant de la Floride. Ceci étant dit, voyons la suite.
Marco Rubio veut la peau de Nicolas Maduro qu’il accuse d’être un parrain du narcotrafic qui inonde les Etats-Unis de fentanyl, cette substance qui transforme les drogués en zombies statiques comme on en voit par centaines dans les rues des grandes villes américaines. Or, bien sûr, nos camarades vénézuéliens n’ont rien à voir dans cette histoire. Le fentanyl est écoulé depuis le Mexique via un ou des cartel(s), ce qui génère beaucoup d’argent que des grandes banques américaines et européennes blanchissent à tout va sans jamais être inquiétées. A titre d’exemple, en 2012, HSBC, grande banque appartenant au Royaume Uni et aux Etats-Unis, a été accusée par le Département de la Justice américain (DOJ) d’avoir blanchi plus de 880 millions $ pour le cartel de Sinaloa du Mexique et le cartel del Norte del Valle de Colombie. Les enquêtes ont montré que la filiale mexicaine d’HSBC acceptait des dépôts en espèces par camions, sans signalement aux autorités. Aucun dirigeant n’a été inquiété. C’est pareil pour Wachovia Bank, rachetée par Wells Fargo, qui a blanchi 378 milliards $, ou la Bank of America, ou Citigroup / Banamex USA, ou encore JP Morgan Chase. Des amendes colossales ont été réclamées mais sans peines de prison, les banques étant considérées comme « too big to jail ». L’ancien procureur général Eric Holder a reconnu en 2013 que poursuivre ces institutions pourrait « déstabiliser le système financier mondial ». Voilà ce que nous offre le capitalisme. Résultat : les cartels ont payé quelques frais bancaires mais leur argent reste en grande partie dans l’économie légale en investissant dans l’immobilier, le marché de l’art, les start-ups, la « philanthropie » et le mécénat, le financement de fondations et d’universités, quand il ne va pas dans des comptes offshores dans les paradis fiscaux…
Mais revenons-en à Rubio, le principal accusateur de Nicolas Maduro. Il apparaît que Rubio ne reçoit pas de financement que des lobbies israélien et marocain, mais aussi de Big Pharma. Et ce n’est pas une mince affaire… En avril 2016, Barak Obama a signé une loi restreignant la capacité d’intervention de la DEA dans l’affaire des opioïdes OxyContin qui ravageait les États-Unis depuis les années 1990 où l’on a vu des millions de prescriptions d’antidouleurs, des distributions massives dans les centres médicaux, le détournement des médicaments vers le marché parallèle, et 800 000 morts par overdose, dont le fils même de Steve Witkoff à l’âge de 22 ans en 2011. Marco Rubio, sénateur de la Floride à l’époque, a été le co-parrain de ce texte de loi qu’il a appuyé au Sénat pour protéger Purdue Pharma, une grosse entreprise pharmaceutique appartenant à une famille de binationaux israélo-américains, les Sackler, qui avait mis sur le marché ce prétendu médicament tout en sachant pertinemment qu’il était plus que néfaste et qu’il créait une dépendance, contrairement à sa publicité mensongère. Suite à une bataille acharnée des enquêteurs et suite à la plainte de plusieurs Etats, en 2007, l’entreprise a plaidé coupable devant la justice américaine, reconnaissant avoir trompé le public sur les risques d’addiction et a payé 600 millions de dollars d’amende, une vétille en regard des profits générés par ce poison. Avec les milliards engrangés en tuant près d’un million d’Américains, la famille Sackler a financé la faculté de médecine de Tel Aviv, le Musée d’Israël, le Weizmann Institute, et le Tel Aviv Museum of Art. C’est toujours valorisant, n’est-ce pas, de jouer les mécènes après avoir tué des centaines de milliers de gens, mais c’est une tendance typique chez les sionistes.
Quoi qu’il en soit, l’intervention de Rubio pour aider Big Pharma lui a valu plus de 760 000 $ de financement de l’industrie pharmaceutique pour ses campagnes et un petit surnom qui est « Narco » Rubio. Cela a commencé discrètement avec de toutes petites sommes de Purdue Pharma et de la famille Sackler, une sorte d’argent de poche pour payer le resto. Mais la manne est venue de manière détournée. D’un don de 500 $, histoire de faire connaissance, la grosse artillerie est arrivée avec des PAC (Political Action Committee) et des Super-PAC (qui peut lever des millions auprès des entreprises et des milliardaires). Lui qui veut empêcher l’afflux de fentanyl qui, selon ses propos, « empoisonne le peuple américain », imputant ce fléau au Venezuela qui n’a rien à y voir, n’a pas eu autant d’inquiétude pour les 800 000 Américains qui sont morts par le poison de ses protecteurs de la famille Sackler.
L’heure du combat des peuples est arrivée
Le peuple sahraoui se bat depuis des décennies pour son indépendance. Il faut reprendre les armes, c’est le moment pour nos camarades sahraouis de profiter d’une situation propice avec un royaume marocain déchiré par une lutte de clans, une armée déboussolée et une économie dévastée. C’est pareil pour nos camarades de la résistance palestinienne qui doivent continuer la lutte. Il ne faut jamais croire aux boniments des Américains qui, en ce qui concerne la Palestine occupée, ne cherchent qu’à sauver les Israéliens. Ils ne veulent rien d’autre qu’assurer la feuille de route d’un Moyen Orient sioniste en découpant à nouveau la région avec leurs nouveaux Accords d’Abraham afin de mettre en place une OTAN arabe pour contrer tous les résistants face à leurs plans criminels. Israël en serait la force principale, le chien de garde impérialiste en plein carrefour stratégique entre l’Asie, la péninsule arabique et l’Afrique, de façon à pouvoir contrôler le commerce international. On constate que Israël reçoit un blanc-seing du bloc occidental pour continuer à massacrer et à faire la loi au Moyen Orient, c’est la raison pour laquelle la résistance palestinienne ne doit pas désarmer. On voit le bourbier sanglant que les Etats-Unis ont fait à Gaza avec leur « plan de paix » en 20 points concocté par la fine équipe de gangsters en col blanc que sont les Trump, Kushner et Witkoff. Aucune solution pour installer un Etat palestinien, aucune réflexion, aucune vision à long terme, juste 20 points sans queue ni tête qui n’aboutissent à aucun projet sérieux. Quand on voit arriver au pouvoir des affairistes qui n’ont aucun sens de la politique ni de la diplomatie, on ne peut s’attendre qu’à ce genre de foutaises.
Nous entrons aussi dans l’ère de la lutte des peuples occidentaux face au déclin symbolisé par Trump, Macron, von der Leyen et toute la clique de fous furieux bellicistes qui vouent leurs populations à la misère et à la ruine. On ne peut qu’espérer une convergence des luttes entre les forces populaires qui veulent le changement en Occident et nos peuples du Sud Global qui se battent pour conserver leur souveraineté, notamment nos camarades vénézuéliens et colombiens. C’est sur le terrain que la lutte se gagne avec un rapport de forces, pas dans les salons de Washington, de Paris, Bruxelles ou Genève. La Pax Americana façon Kushner ou Witkoff n’imposera jamais sa loi au détriment des peuples.
Quant à nous, nous porterons toujours un projet d’émancipation et d’autodétermination des peuples comme nous l’avons toujours fait. Quand j’entends parler de l’isolement de l’Algérie, j’aimerais demander à ceux qui sortent de telles âneries qu’ils nous parlent de l’isolement d’Israël, ou du régime français. Qu’ils commentent les agitations du président américain qui danse sur un pied et puis sur l’autre dans une sorte de danse de Saint-Guy. Et d’ailleurs Macron ne fait pas autre chose. Il change d’avis comme il change de chemise, semblant être atteint de la même maladie que Donald Trump. Ce ne sont pas des politiciens, ce sont des professionnels du spectacle et de l’improvisation, chacun dans son style. Comme Abbott et Costello, ou Laurel et Hardy.
Les projets colonialistes et plans diaboliques d’un nouveau Moyen Orient ne passeront pas. Il n’y aura pas de Grand Israël et de Grand Maroc ! Les plans de guerre au Venezuela et en Colombie ne passeront pas ! Nous résisterons ! Et je lance un appel à tous les patriotes de la planète pour qu’ils se mobilisent contre le sionisme, l’impérialisme US et leurs caniches à travers le monde. Les traîtres algériens qui dénigrent l’Algérie dans les réseaux sociaux finiront à l’étranger déchus de leur nationalité, et je suis heureux de voir que nos autorités ont pris la bonne décision en reniant ces félons.
Quant à l’Algérie, elle restera la Mecque des Révolutionnaires. Nos ennemis peuvent gesticuler, aboyer, danser sur leur tête, gémir, l’Algérie soutiendra toujours les causes justes. Si Trump s’imagine que l’Algérie va marchander sa souveraineté et la cause des peuples sahraoui et palestinien, il se trompe. Nous ne marchandons pas. Ni nos principes, ni notre souveraineté. Notre pays ne deale pas, Monsieur Trump ! Nous laissons cela aux Marocains. Nous nous battons pour l’honneur, et nous en connaissons la saveur et la volupté. Nous luttons pour notre souveraineté, nous sommes la résistance, nous sommes un peuple libre comme l’a démontré au monde l’appel du 1er Novembre. Et rien ne se fera dans la région sans l’Algérie.
M. A.