La 10e édition des Sotigui Awards a marqué un tournant en plaçant le harcèlement sexuel au cœur des débats, notamment lors du panel 2 intitulé « Les médias, la parole et la résilience », le jeudi 13 novembre 2025.
Sous le thème « Parler pour guérir, le rôle des médias et du public », les panélistes ont souligné l’impératif d’une couverture médiatique éthique et responsable pour protéger les victimes sans les détruire, tout en décryptant l’impact ambivalent des réseaux sociaux.
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Le Directeur général de la télévision BF1, Issoufou Saré, a souligné avec force l’impératif de la responsabilité des médias traditionnels dans la couverture des affaires de harcèlement. Selon lui, la mission des médias va au-delà de la simple information et de la sensibilisation.
Elle doit s’incarner dans un rôle d’apaisement et de protection pour les victimes. « Notre rôle n’est pas seulement de briser le silence, mais d’être un canal d’apaisement pour les victimes », a-t-il dit.
Bassératou Kindo, promotrice de Mousso News, un média fortement engagé sur les questions de genre, et paneliste du jour a brillamment décrypté l’impact ambivalent des réseaux sociaux dans le combat contre le harcèlement. Elle a souligné que si ces plateformes sont des outils de libération de la parole, elles sont également le théâtre de dérives qu’il est impératif de contrôler.
Ce panel a culminé sur une réaffirmation essentielle. La lutte efficace contre le harcèlement exige un engagement éthique inébranlable de la part des médias. Les Sotigui Awards 2025 ont ainsi ouvert la voie à une réflexion nécessaire sur la manière dont la parole médiatisée peut devenir un véritable outil de réparation et de changement social dans le monde du cinéma et au-delà.
Sié Frédéric KAMBOU
Burkina 24