Surprenante, l’équipe de Tunisie a neutralisé la Seleção au grand dam de Carlo Ancelotti.
La Presse — Nos internationaux nous ont agréablement impressionnés hier en faisant un grand match face aux Brésiliens. Une bonne entame de match marquée par un jeu porté vers l’offensive, sans prendre de risque derrière.
A peine deux minutes de jeu et voilà Ali Abdi qui tente sa chance, mais sa frappe est interceptée par le portier brésilien, Bento. Puis, il y a eu ce long centrage de la gauche de Hannibal Mejbri qui a fini dans les mains de Bento (5’).
Et si les premières tentatives tunisiennes ont manqué de punch, il faut reconnaître que le schéma tactique adopté hier soir par Sami Trabelsi face au Brésil a été inédit.
L’équipe de Tunisie a joué en 5-4-1 avec deux pivots, Elyès Skhiri et Ferjani Sassi, Hannibal Mejbri comme relayeur gauche, Elias Saâd comme milieu offensif droit et Hazem Mastouri en pointe. Avec ce schéma inédit, Sami Trabelsi a réussi à neutraliser le Brésil.
Par ailleurs, la crispation se lisait sur le visage de Carlo Ancelotti.
Pourtant, ce n’est pas la faute des Brésiliens d’avoir essayé de déverrouiller la défense tunisienne, à l’instar de la tentative de Rodrygo qui a pris de vitesse Bonn et Meriah avant d’adresser un tir intercepté par Dahmen (10’) ou encore la puissante frappe d’Estêvão repoussée par Dahmen avant que Meriah ne dégage la balle et éloigne le danger (12’).
Après ces deux tentatives, on croyait que le jeu allait s’équilibrer et que les Brésiliens allaient se reprendre en main. Sauf qu’en optant pour un pressing intense et un jeu en transition, notre team national a surpris son adversaire par une ouverture du score, signée Hazem Mastouri qui, suite à une passe en profondeur de la part d’Ali Abdi, n’avait qu’à compléter le travail d’autant qu’il s’est trouvé nez à nez avec le gardien de but brésilien, Bento (23’).
Après cette ouverture du score, la Tunisie a accentué son emprise. Mais la fin de la période initiale allait sourire aux Brésiliens : après recours à la VAR, l’arbitre a accordé un penalty au Brésil. Bronn ayant touché la balle de la main.
Un penalty transformé par Estêvão (44’). Et même si la première mi-temps s’est achevée sur le but d’égalisation du Brésil, elle était quasi parfaite.
D’égal à égal…
De retour des vestiaires, nous étions curieux de voir l’attitude des nôtres : allaient-ils continuer sur leur lancée ou plutôt fléchir et succomber à la puissance de la machine brésilienne ?
A vrai dire, nos internationaux ne nous ont pas déçus. Ils ont continué à jouer d’égal à égal avec les Brésiliens et nous avons pu assister à de belles tentatives tunisiennes, à l’image de l’accélération d’Elias Saâd qui tente un tir croisé, mais sa balle finit sa course à côté du deuxième poteau (54’).
Par ailleurs, le bloc défensif médian et bas des nôtres, avec des espaces réduits pour couper les lignes de passes, a empêché les attaquants brésiliens de trouver la faille.
Cela dit, l’arbitre a accordé un penalty aux Brésiliens à cause d’une faute commise par Ferjani Sassi en pleine surface de réparation. Encore heureux que Lucas Paqueta a raté son tir (77’).
Et la Tunisie de réussir à tenir tête au Brésil. Un résultat nul, un but partout, dont se souviendra longtemps Carlo Ancelotti, stoppé tout net par Sami Trabelsi.