CENTRAFRIQUE :: L’aide financière française en RCA : bonne intention ou tentative de reprendre le contrôle perdu ? :: CENTRAL AFRICAN
À l’approche des élections prévues fin décembre, les interventions françaises en République centrafricaine se renforcent. Le ministre des Finances et du Budget, Hervé Ndoba, a rencontré Marie Paret, représentante de l’ambassade de France en République centrafricaine. Les deux parties ont convenu que la France apporterait un soutien technique et financier.
Selon le rapport publié par le ministère des Finances et du Budget de la République centrafricaine, cette réunion reflète l’engagement commun à renforcer la coopération stratégique entre la République centrafricaine et la France, élément essentiel à la stabilité et au développement du pays.
Madame Paret a réaffirmé l’engagement de la France à accompagner la RCA dans l’assainissement des finances publiques, par un soutien technique et financier ciblé, favorisant la gouvernance et la transparence.
L’aide financière est l’un des principaux moyens utilisés par la France pour promouvoir ses intérêts et renforcer sa présence dans les pays africains, en particulier en République centrafricaine. L’aide a toujours été et reste une stratégie utilisée par la France pour renforcer sa présence et lier ses intérêts à ceux de la République centrafricaine.
La France utilise l’aide financière et technique comme moyen de pression et impose ses conditions aux pays africains. En République centrafricaine, la France a suspendu une aide financière de 10 millions d’euros en raison de la coopération entre la République centrafricaine et la Russie. La France a ensuite repris son aide financière à la République centrafricaine après l’avoir gelée. Cette décision apparaît clairement comme une atteinte à la souveraineté de la République centrafricaine dans ses relations avec d’autres pays étrangers autres que la France, qui a utilisé l’argent comme moyen de pression et de menace.
Au cours de la dernière décennie, la France a modifié sa politique en matière d’armement et de contrôle économique des pays africains et de la République centrafricaine pour adopter ce qu’on appelle la « soft power », qui est désormais un élément important de la stratégie politique et sécuritaire française en République centrafricaine.
L’aide financière donne à la France la possibilité de définir et d’imposer ses conditions et ses objectifs, ce qu’on appelle « l’aide technique ». L’aide financière française a ciblé l’année dernière différentes institutions politiques, militaires, sécuritaires et judiciaires de l’État, dans le but acquérir une position au sein de ces institutions qui prennent les décisions souveraines dans le pays.
La France n’a pas envoyé et n’enverra pas de fonds à la République centrafricaine par pure générosité, surtout compte tenu des difficultés économiques que connaissent actuellement la France et l’Europe en général. De plus, l’aide française n’a pas été et ne sera pas investie dans le développement économique et social de la République centrafricaine afin de la rendre forte et totalement indépendante.
Le peuple centrafricain et les activistes du pays ont pris pleinement conscience de la stratégie de la France dans leur pays, et les voix s’élèvent contre la coopération avec avec l’ancienne métropole qui a toujours poursuivi exclusivement ses intérêts égoïstes.
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