CAMEROUN :: Paul Biya, 93 ans, au Travail Jusqu’à 2h : Pourquoi la Biologie Dément le Mythe du RDPC :: CAMEROON
L’affirmation lancée par Serge Onguene, proche du RDPC, selon laquelle le Président Paul Biya, à l’âge avancé de 93 ans, travaillerait avec une assiduité déconcertante jusqu’à deux heures du matin, a immédiatement soulevé un tollé. Loin d’être un simple détail de l’agenda, cette déclaration se heurte de plein fouet aux réalités de la biologie du vieillissement et des cycles circadiens humains. Pour de nombreux observateurs, cette narration relève d’une tentative désespérée de communication politique visant à occulter les fragilités inhérentes à un très grand âge.
Du point de vue scientifique, l’idée qu’un nonagénaire puisse maintenir un tel rythme nocturne est hautement invraisemblable. La gérontologie et la chronobiologie démontrent qu’avec l’âge, non seulement la durée du sommeil nécessaire augmente, mais sa qualité diminue, notamment le sommeil profond. De plus, les troubles de la mémoire et de la concentration, souvent rapportés de manière officieuse chez le chef de l’État camerounais, sont des symptômes couramment associés à la fatigue extrême et au manque de sommeil réparateur chez les personnes âgées.
L’enjeu de cette communication est double. D’une part, les laudateurs du régime cherchent à présenter le Président Biya comme le bâtisseur infatigable du Cameroun, une figure indispensable et dotée d’une santé présidentielle hors norme. D’autre part, cette insistance à vanter une endurance nocturne contraste fortement avec les rumeurs persistantes concernant les difficultés de l’homme d’État à suivre le fil des dossiers ou à maintenir une présence publique soutenue et cohérente.
Ce décalage entre le discours officiel et les réalités biologiques alimente le scepticisme de la société civile et des médias, relançant le débat sur la transparence de la gouvernance. L’effort du RDPC pour maintenir le mythe d’un président ultra-actif jusqu’à l’aube souligne, paradoxalement, la nervosité du régime face à la question de la succession politique et la difficulté à gérer publiquement l’état de santé réel du plus vieux chef d’État africain encore en exercice.
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