CAMEROUN :: CNC : Chebonkeng Kalabubsu critique RFI, France 24, LCI après la présidentielle 2025 :: CAMEROON
Médias étrangers sous le feu du CNC après la présidentielle 2025
Le Conseil national de la communication (CNC) monte au créneau. Suite à la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, son président, Chebonkeng Kalabubsu, a fermement dénoncé le traitement de l’information par plusieurs médias étrangers. Radio France Internationale (RFI), France 24 et LCI sont directement visés pour leur couverture jugée « inadéquate et biaisée » des suites de cet important processus politique, notamment lors de leurs émissions diffusées le 28 octobre 2025.
L’instance de régulation déplore que ces reportages et débats manquent cruellement d’investigation, présentent un déséquilibre flagrant des plateaux et des brevets d’opinion, et ignorent l’exigence d’opinions contradictoires. Plus grave, le CNC dénonce une « atteinte inacceptable à la vie privée des pouvoirs publics », un comportement qui constitue une violation manifeste des règles professionnelles et éthiques du journalisme. Selon l’institution, de telles pratiques sapent la crédibilité des institutions nationales et menacent le climat de paix et de stabilité que le pays s’efforce de maintenir.
Le Conseil national de la communication réaffirme son engagement en faveur de la liberté de la presse, inséparable de son corollaire essentiel : la responsabilité. Cette liberté doit s’exercer dans le plein respect de la loi et des valeurs républicaines. En l’espèce, le processus électoral est régi par un État de droit, et le Conseil constitutionnel demeure la seule institution habilitée à annoncer les résultats définitifs, ses décisions étant souveraines et sans appel.
Le CNC rappelle ainsi aux professionnels du secteur des médias l’impératif d’éviter tout signalement partial ou non professionnel d’informations sensibles, surtout en période électorale, afin de préserver la cohésion sociale. L’exigence d’une enquête approfondie, d’un équilibre des sources et de la responsabilité doit être primordiale dans le traitement des faits destinés aux publics nationaux et internationaux. L’institution camerounaise maintient une vigilance permanente contre toute infraction médiatique susceptible de miner la sérénité du débat public ou la paix sociale et se réserve le droit de prendre des mesures appropriées, en toute indépendance, conformément à la réglementation en vigueur.
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