La séance d’audition du ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, et de la délégation qui l’accompagne, a débuté ce matin, mardi 4 novembre 2025. Cette audition, portant sur le budget 2026 du ministère, est une session conjointe entre la Commission des relations extérieures et de la coopération internationale du Parlement et la Commission de l’investissement et de la coopération internationale du Conseil national des régions et des districts.
Dans son discours d’ouverture, le ministre des Affaires étrangères a évoqué le suivi par le ministère de la situation des Tunisiens à l’étranger dans le monde, notamment dans les régions en proie à des troubles, y compris les événements récents à Bamako. Il a assuré que le chargé d’affaires à l’ambassade au Mali est en contact permanent avec le ministère et la communauté tunisienne sur place.
Il a également mentionné les efforts du ministère pour généraliser le service de délivrance des passeports à distance, soulignant qu’un travail est en cours pour réviser la carte de la représentation consulaire en ouvrant de nouvelles représentations pour soutenir les ambassades, notamment dans les zones à forte concentration de Tunisiens.
Concernant le dossier des migrants subsahariens, le ministre des Affaires étrangères a affirmé que la Tunisie s’efforce, avec ses partenaires africains, de mettre en œuvre un programme de retour volontaire des migrants irréguliers dans le respect de la dignité humaine, d’autant plus qu’ils sont, selon lui, des victimes des réseaux de traite d’êtres humains.
Il a ajouté que le ministère a rencontré une compréhension totale de la part des pays d’origine, précisant que la Tunisie réaffirme à son partenaire européen qu’elle ne deviendra pas une zone de transit.
Il a également souligné la coopération fructueuse avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), déclarant que la Tunisie a assuré le rapatriement de 10 000 migrants à ce jour et qu’elle s’efforce de rapatrier le reste pour éradiquer définitivement ce phénomène.