Ceci est une traduction du discours du Dr Arikana CHIHOMBORI-QUAO, porte-parole des Afrodescendants, lors de leur rencontre avec le Président du Faso, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim Traoré, le 7 novembre 2025 à Ouagadougou.
Monsieur le Président du Faso, Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement, Chers citoyens du Burkina Faso,
Nous sommes profondément reconnaissants d’être accueillis une fois encore chez nous, ici, au Burkina Faso. L’année dernière, nous étions 130. Monsieur le Président, Capitaine Ibrahim Traoré, nous revenons aujourd’hui quatre fois plus nombreux.
Dans votre adresse de l’année passée, vous nous aviez appelés à devenir les ambassadeurs du Burkina Faso. Sachez que nous avons pris cet appel très au sérieux. Et malgré les discours négatifs venant de certains horizons, nous avons porté haut l’image et la vérité du Burkina Faso.
Les descendants de personnes autrefois réduites en esclavage qui se tiennent devant vous sont ceux qui ont refusé la manipulation et le mensonge. Nous savions la vérité sur le Burkina Faso, et personne ne pouvait nous empêcher de revenir.
C’est pour moi un honneur de vous présenter vos enfants de la diaspora, en particulier ceux issus de la traite et de l’esclavage, venus ici pour achever le voyage du retour au nom de leurs ancêtres.
Lorsque les enfants d’Afrique furent arrachés à leur terre, leur unique désir fut de revenir. Plus de 400 ans ont passé, et aucun chef d’État africain n’avait lancé cet appel. Ici, au Burkina Faso, nous avons aujourd’hui un Président qui a compris cette réalité douloureuse et qui a ouvert la voie du retour. C’est ici que nous ramenons les esprits de nos ancêtres, afin qu’ils puissent enfin reposer en paix.
Monsieur le Président, nous sommes ici pour exprimer notre solidarité aux nations du Sahel. Durant la première semaine, nous avons tenu des Conversations Panafricaines, où nous avons parlé avec franchise des enjeux essentiels pour l’avenir de l’Afrique.
Notre résolution prévoit notamment la création d’une télévision panafricaine et d’une radio panafricaine, basées ici même au Burkina Faso, afin de contrer la désinformation et les narratifs biaisés.
Nous devons déconstruire les mensonges. Nous devons briser la désinformation. Les enfants d’Afrique, sur le continent comme dans la diaspora, méritent la vérité.
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Dans notre déclaration finale, nous avons affirmé notre soutien ferme et notre solidarité totale aux nations du Sahel. Le leadership courageux et transformationnel du Burkina Faso, du Niger et du Mali doit être soutenu par tous les moyens nécessaires.
Monsieur le Président, en tant que mère, épouse et fille d’Afrique, je peux dire que vous incarnez l’exemplarité du leadership que nous avons toujours espéré voir chez nos dirigeants.
Le Burkina Faso a montré à l’Afrique et au monde qu’il est possible de tenir tête à l’intimidation et de la vaincre.
Les citoyens du Burkina Faso ont porté le combat avec courage. Le minimum que nous pouvons faire est de nous tenir à leurs côtés. En plus de soutenir la dynamique en cours au Sahel, nous sommes ici pour investir au Burkina Faso. Et, comme l’a dit le Révérend Joshua Maponga, peut-être que certains d’entre nous trouveront ici époux ou épouse. (sourire)
Nous tenons à saluer l’engagement remarquable de Son Excellence l’Ambassadeur Général Kassoum Coulibaly et de la mission du Burkina Faso à Washington DC, grâce auxquels notre présence aujourd’hui a été rendue possible.

Monsieur le Président, permettez-moi de dire que le Burkina Faso est superbement représenté à Washington, et si un prix devait être attribué aux ministères, le Ministère des Affaires étrangères serait, selon nous, le premier du classement.
On m’a accordé cinq minutes, et je m’arrête là, même si j’aurais pu parler beaucoup plus longtemps. Monsieur le Président, nous sommes impatients de devenir résidents permanents, et, avec le temps, citoyens du Burkina Faso, au fur et à mesure que nous investirons et établirons nos foyers ici.
Je vous remercie, Monsieur le Président, de m’avoir donné l’honneur de prendre la parole.
Dr Arikana CHIHOMBORI-QUAO, porte-parole des Afrodescendants
Essai de traduction par Burkina 24