CAMEROUN :: Décès d’Anicet Ekane : Allégations de torture et manque de soins :: CAMEROON
Le décès d’Anicet Ekane, président du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (MANIDEM), survenu en garde à vue, a plongé la scène politique du Cameroun dans une crise profonde. Arrêté notamment pour avoir soutenu Issa Tchiroma Bakary lors d’un scrutin présidentiel, le leader de l’opposition est mort alors qu’il était détenu au Centre médical de la gendarmerie nationale à Yaoundé 2. Les circonstances de sa disparition suscitent non seulement l’émoi, mais aussi une vague d’indignation et de graves allégations.
La famille et les partisans d’Anicet Ekane dénoncent des faits de torture et un accès délibérément refusé à des soins médicaux adéquats. Selon les témoignages, le défunt était sous dépendance à l’oxygène et aurait été privé d’équipements médicaux vitaux durant sa détention. Cette situation s’inscrit dans un contexte où les préoccupations concernant le traitement des détenus politiques au Cameroun sont récurrentes et graves, soulevant la question du respect des droits fondamentaux dans les lieux de détention.
Le MANIDEM et les organisations de défense des droits humains ont immédiatement réclamé l’ouverture d’une enquête indépendante et transparente pour faire toute la lumière sur les causes exactes du décès d’Anicet Ekane. L’objectif est double : d’une part, établir les responsabilités quant aux négligences ou aux actes de torture qui pourraient avoir conduit à cette fin tragique, et d’autre part, garantir que les auteurs de ces manquements soient tenus de rendre des comptes.
Cet incident tragique, qui rappelle la fragilité des forces de l’opposition face à la répression, a catalysé le débat national sur la nécessité urgente de réformer le système carcéral et d’améliorer la protection des droits humains au Cameroun. La mémoire d’Anicet Ekane, mort pour ses convictions politiques, est désormais un symbole de la lutte pour la démocratie et la justice. Sa disparition met une pression accrue sur le gouvernement pour qu’il réponde aux exigences de la communauté internationale en matière de traitement des prisonniers et de respect de l’État de droit.
Pour plus d’informations sur l’actualité, abonnez vous sur :
notre chaîne WhatsApp