Le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (MESRI), à l’occasion d’une conférence de presse, ce mardi 18 novembre 2025, à Ouagadougou, est revenu sur les dispositions du nouveau cahier des charges des Institutions privées d’enseignement supérieur (IPES) adopté par l’arrêté 2025/363 du 13 novembre 2025.
Samuel Paré, Secrétaire général (SG) dudit ministère, a fait savoir que cette conférence de presse fait partie d’un plan de communication voulu par le gouvernement dans le cadre des cahiers des charges des IPES.
L’objectif visé, a-t-il également indiqué, c’est de présenter les innovations majeures encadrant désormais la création, l’ouverture, le fonctionnement, l’évaluation et la fermeture des IPES. « Ça (Ndlr, cette conférence de presse) nous permet de pouvoir donner des éclaircissements et de lever les incompréhensions sur certains points », a-t-il précisé.
Mariette Miningou Yougbaré Wennègouda, Directrice des IPES, réagissant aux questions des journalistes, a expliqué que les cahiers des charges des IPES n’interdisent pas aux retraités d’exercer dans le privé. « Ils peuvent le faire. Mais seulement, c’est le quota qu’on a diminué. On ne souhaiterait pas que les IPES fonctionnent qu’avec des retraités alors qu’il y a des jeunes qui demandent à être recrutés », a-t-elle déclaré.

La Directrice des IPES a en aussi rassuré de ce que rien ne sera fait pour enlever quelque chose dans la qualité de l’enseignement. « Au contraire, c’est pour rehausser le niveau pour que tout diplômé au niveau du Burkina Faso soit réellement compétitif au niveau national ou à l’étranger », a-t-elle signifié.
Elle a en outre fait comprendre que ces examens nationaux prévus concernent aussi bien les établissements d’enseignement du privé que du public. « Soyez rassurés, ça vaut pour tout le monde, public comme privé », a-t-elle clarifié.
« Nous ne sommes pas là pour une chasse aux retraités »
L’une des raisons ayant motivé cette relecture des cahiers des charges des IPES, selon Mme Miningou, est le non-respect de certains termes desdits cahiers par certains IPES. « Vous serez édifiés de comprendre qu’il y a beaucoup de filières que certains IPES se donnent la liberté d’ouvrir sans l’autorisation du ministère. En ce moment, même si l’établissement a l’autorisation d’exister, d’ouvrir, ce n’est pas forcément le cas pour toutes les filières qui s’y déroulent… Voilà pourquoi ce travail de reconnaissance est impératif », a-t-elle avancé.
Le Pr Samuel Paré a tenu à revenir sur la fausse interprétation faite par les uns et les autres sur le recrutement des enseignants retraités dans les IPES. « Il faut lire correctement les cahiers des charges. Il n’est dit nulle part qu’on ne va pas recruter des enseignants-chercheurs, des chercheurs ou des hospitalo-universitaires admis à faire valoir leur droit à la retraite. Mais on dit qu’il faut règlementer, et notamment dans les domaines de formation de la santé (médecine, pharmacie et chirurgie dentaire) et en sciences de la santé vétérinaire », a-t-il attiré l’attention.
Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, il y a beaucoup de compétences qui n’attendent qu’à être valorisées. « Nous ne sommes pas là pour une chasse aux retraités », a-t-il insisté. Tout cela, dit-il, va permettre que les IPES puissent contribuer non seulement à l’employabilité, mais aussi à consolider leurs formations avec des jeunes qui ont encore la force, la fougue, l’ambition d’avancer et en tenant compte de l’expérience des anciens.
Tambi Serge Pacôme ZONGO
Burkina 24