Les 7 et 8 novembre 2025, à Ouagadougou, se tient la deuxième édition du Salon International des Toilettes, de l’Assainissement et de l’Hygiène de Ouagadougou (SITAHO 2025). Porté par ENER-AF et ses partenaires, cet événement s’inscrit dans une urgence nationale qui consiste à faire face au défi de l’assainissement, un service sûr qui n’est accessible qu’à 28,3 % de la population burkinabè.
Placée sous le thème « Accélérer l’accès à l’assainissement pour tous : Innover, Financer, Agir », cette 2e édition du Salon International des Toilettes, de l’Assainissement et de l’Hygiène de Ouagadougou (SITAHO) vise à faire du Burkina Faso un pôle d’excellence en matière de solutions WASH (Eau, Assainissement, Hygiène) et GIRE (Gestion Intégrée des Ressources en Eau).
Le ton a été donné lors de l’ouverture officielle au sein de l’Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2IE).
Le Ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger Barro, a martelé la nécessité d’un changement de paradigme, tout en insistant sur la dimension de l’assainissement comme une question de dignité et de souveraineté.
Il a souligné l’importance de l’autonomie et de l’innovation locale. « Il est temps que nous puissions nous-mêmes produire des équipements pour les toilettes, parce que ce n’est pas assez compliqué », a-t-il dit.
Le Ministre a également été clair sur le financement de la lutte contre la défécation à l’air libre, la qualifiant de « question de dignité » pour laquelle aucun partenaire ne devrait être sollicité. Il a appelé à orienter les investissements vers l’économie.
« Si des innovateurs vous approchent qui veulent fabriquer là où on lave les mains en porcelaine, vous dites oui. Parce que ça, c’est l’économie. Les restes, chacun s’assume », a-t-il adressé aux partenaires.
Le SITAHO 2025 se veut un laboratoire d’idées. Avec l’ambition d’exposer 50 innovations technologiques, l’événement met en lumière des solutions concrètes, notamment celles du groupe SATO pour l’amélioration des latrines traditionnelles, et celles intégrant la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE).
La Docteure Zouré/Ouédraogo Inès, Présidente du comité d’organisation, a précisé la portée de cette thématique. « Innover pourquoi ? Pour pouvoir adapter nos technologies à nos conditions locales. Financer, parce que le secteur de l’assainissement manque beaucoup de financement. Et agir, c’est nous tous», a-t-elle indiqué.
Le salon a également réuni les acteurs de la finance et de la croissance verte. Le Parrain, Dethie Soumare Ndiaye, Représentant Pays du GGGI au Burkina Faso, a insisté sur l’alignement stratégique. « L’assainissement, ce n’est pas seulement une règle particulière, c’est une promesse d’unité, une promesse de santé et une promesse de stabilité », a-t-il fait entendre.
Le SITAHO 2025, se veut une plateforme d’action, visant à concrétiser l’objectif d’un accès universel à des services WASH sûrs et durables d’ici 2030, en transformant les déchets en ressources économiques et en intégrant les enjeux climatiques.
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Akim KY
Burkina 24
