La Société Africaine d’Ingénierie et d’Intermédiation Financières (SA2IF), en partenariat avec l’antenne nationale de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), a organisé le jeudi 6 novembre 2025 à Ouagadougou, une session de formation à l’intention des journalistes économiques. Le thème central était « Décryptage des rapports financiers des entreprises cotées ».
Le marché financier de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) représente un instrument majeur de mobilisation de capitaux pour le financement du développement. Mais la faible culture financière des populations reste un frein à son expansion.
Dans ce contexte, la SA2IF a choisi de miser sur les médias comme levier d’éducation financière et de diffusion de la culture boursière, a laissé entendre Colette Ouédraogo, Directrice générale adjointe de la SA2IF.
« Le rôle du journaliste économique est déterminant pour rendre accessibles des données souvent jugées techniques ou abstraites. La qualité de l’information diffusée est en effet essentielle pour renforcer la culture boursière et financière du grand public, susciter la confiance des investisseurs et contribuer à la transparence du marché », a-t-elle expliqué.
Elle a précisé que la session visait à donner aux professionnels de la presse les outils nécessaires pour « interpréter avec rigueur et pédagogie les rapports financiers des entreprises cotées ».
Durant toute une journée, une trentaine de journalistes ont été outillés sur plusieurs modules axés sur la rigueur et la lisibilité financière. Il s’agit, entre autres, de l’introduction à l’information financière, la lecture et compréhension des rapports financiers, l’analyse des indicateurs de performance et les bonnes pratiques dans le traitement journalistique des données économiques.
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Pour Davi Soubeiga, Directeur de l’antenne nationale de la BRVM, cette formation répond à un besoin stratégique à savoir celui de renforcer la transparence et la visibilité du marché boursier. « Depuis sa création en 1998, la BRVM a permis de mobiliser plus de 22 000 milliards de F CFA, soit près de 64 % du crédit à l’économie de l’Union.
Les rapports financiers sont la vitrine de la santé économique des entreprises cotées. Encore faut-il que les journalistes puissent les lire et les interpréter correctement. Ce document, certes technique mais essentiel, peut parfois paraître complexe, d’où la nécessité pour les journalistes de maîtriser les fondamentaux de l’analyse financière afin d’en extraire les éléments clés et de les rendre accessibles et compréhensibles à tous », a-t-il indiqué.
Selon lui, une meilleure maîtrise des fondamentaux de l’analyse financière permettra aux médias d’apporter plus de crédibilité à la communication économique et d’orienter le public vers une meilleure compréhension des dynamiques du marché.
En initiant cette session, la SA2IF et la BRVM entendent contribuer à l’émergence d’une presse économique burkinabè spécialisée, capable de décoder les tendances financières et d’éclairer le débat public sur les enjeux macroéconomiques.
