Le ministre des Armées et des Anciens Combattants, Issakha Maloua Djamous, a présidé ce jeudi la cérémonie officielle de rétrocession de la base militaire française d’Abéché à l’armée tchadienne, une étape symbolique dans le retrait progressif des forces françaises du territoire tchadien.
Dans son discours, le ministre a salué “une avancée décisive vers la pleine souveraineté militaire du Tchad“, rappelant que cette rétrocession s’inscrit dans un calendrier rigoureusement respecté, marqué par plusieurs étapes de désengagement, notamment le départ des avions français en décembre 2024 et la restitution de la base de Faya-Largeau fin décembre. Le retrait total des forces françaises est attendu pour le 31 janvier 2025, une échéance que le ministre a qualifiée de “non négociable“.
Issakha Maloua Djamous avec le représentant de la France et le gouverneur du Ouaddaï
La base d’Abéché, utilisée depuis des décennies comme point stratégique par l’armée française, a joué un rôle clé dans diverses opérations, de la lutte contre les incursions libyennes dans les années 1980 à des missions humanitaires et de stabilisation régionales plus récentes.
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“Un État souverain doit pouvoir compter sur ses propres capacités pour assurer sa sécurité et défendre son intégrité territoriale“, a affirmé Issakha Maloua Djamous, exhortant les forces de défense et de sécurité tchadiennes à rester vigilantes face aux défis sécuritaires actuels.
La cérémonie marque la fin d’un chapitre de coopération militaire étroite entre le Tchad et la France, tout en ouvrant la voie à une nouvelle ère de partenariats dans d’autres domaines, selon des responsables des deux pays.
