
Dans un entretien exclusif à Jeune Afrique, le chef de l’Etat Patrice Talon s’est prononcé sur l’affaire coup d’Etat qui a valu à son ami personnel Olivier Boko, une condamnation à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Au sujet des ambitions pour la présidentielle de 2026, ce dernier selon le président de la République, se serait entouré d’une cour de flatteurs.
Olivier Boko était pour Patrice Talon un homme de confiance. Le président de la République l’a réitéré lors d’un entretien exclusif à Jeune Afrique. Au nom de la confiance à cet ami personnel et partenaire d’affaires, il dit lui avoir délégué le contrôle des services de renseignement et de sa propre sécurité. En dehors de lui, il était le seul à donner des instructions au commandant de la Garde républicaine, a fait savoir le chef de l’Etat.
Le Président de la République dit ne pas savoir ce qui lui a pris ; alors qu’il a été dit et convenu qu’autant Talon refuse de s’éterniser au pouvoir – et cela pour le bien du pays et de la démocratie –, autant il était inenvisageable pour lui, que son successeur soit issu de sa famille ou de son clan. « Or, si un homme était de mon clan, c’était bien lui », a confié le chef de l’Etat soulignant n’avoir jamais pensé « sérieusement » qu’Olivier Boko convoitait la fonction qu’il occupe.
A l’annonce d’un coup d’Etat venant de lui, le chef de l’Etat dit avoir cru à des sornettes. « J’étais dans le déni », a-t-il déclaré.
Sur la candidature de Olivier Boko à la présidentielle de 2026, et au regard du mouvement OB26 mis en place, Patrice Talon entreprit alors de l’interpeller. Et sur le sujet, Olivier Boko aurait affirmé, que « tout cela se faisait à l’insu de son plein gré, mais qu’il fallait bien laisser les gens s’exprimer ».
« J’étais dans le déni. Cela me paraissait à la fois invraisemblable venant de lui, et techniquement irréalisable. Comment pouvait-il croire qu’une candidature solitaire, en dehors des partis, puisse prospérer, dans la mesure où le code électoral stipule que seuls les candidats désignés par un parti sont en mesure de compétir ? Je crois que c’est à partir du moment où il s’est rendu compte que cette voie était une impasse qu’il a commencé à penser au pire. En réalité, ce n’était pas, comme je l’ai longtemps cru, un caprice », a déclaré le président de la République. Pour lui, « Olivier Boko s’était entouré d’une cour de flatteurs qui l’encourageait dans son ambition. C’est cela qui l’a perdu », a conclu Patrice Talon.
F. A. A.
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14 mars 2025 par