FRANCE :: LES LIONS INDOMPTABLES ELIMINES : LA LENTE AGONIE DU FOOTBALL CAMEROUNAIS
Au-delà des défaites accumulées et des illusions qui s’effritent, c’est toute l’âme du football camerounais qui vacille aujourd’hui, rongée de l’intérieur par les querelles d’ego, l’improvisation permanente et une gouvernance qui étouffe chaque souffle d’espoir. Les joueurs ont beau lutter sur le terrain, leur abnégation ne parvient plus à masquer la lente agonie d’un système où la FECAFOOT, plus préoccupée par ses guerres intestines que par l’avenir du sport, condamne la sélection à revivre les mêmes chutes.
À mesure que les scandales éclatent et que la confiance populaire s’effondre, le Cameroun s’enfonce dans une crise dont l’issue semble inévitable, celle d’un football qui meurt à petit feu, sous les yeux d’un peuple désabusé. ce genre de chute ne surprend que ceux qui refusent de regarder la pente. L’élimination du Cameroun face à la RDC, dans ce barrage vers le Mondial 2026, est le dernier écho d’un désordre devenu structurel, la conséquence logique d’un chaos entretenu au sommet de notre football. Les naïfs espéraient encore un miracle ; les lucides savaient déjà que rien ne viendrait tant que la FECAFOOT continuerait d’étouffer la sélection dans son atmosphère viciée. Tant que cette équipe dirigeante est là, notre football s’arrêtera là. Car le problème n’est pas la qualité des joueurs. Le Cameroun regorge de talents capables de faire basculer un match, de porter une nation, de réveiller un stade.
Le problème, ce sont ces aventuriers et ces visages sans vergogne qui se sont arrogé le droit de diriger notre football comme on tient une boutique personnelle. Ce sont ces luttes d’influence, ces querelles d’ego et cette gouvernance opaque qui ont fini par se répercuter sur le terrain, jusqu’à fragiliser la performance d’une équipe pourtant capable de beaucoup. Le malaise n’est plus seulement sportif ; il s’infiltre dans la société, nourrit les rancœurs, ravive les divisions. Un pays qui se rêvait locomotive du football africain se retrouve entravé, enchaîné à des pratiques anciennes, soutenues par un gouvernement qui ferme les yeux tant que les noms sont prestigieux. Le ministre ne peut rien ; la FECAFOOT l’influence, elle veut tenter de faire tout et quand on la laisse faire. Et ce « tout » ne construit rien.
L’histoire récente l’a encore prouvé. Marc Brys, sélectionneur en pleine tempête, n’a même pas dévoilé publiquement sa liste de joueurs pour un match aussi crucial. Comment espérer sérénité, cohérence ou ambition lorsque la maison brûle avant même le coup d’envoi ? Comment bâtir une équipe quand chaque décision devient une bataille, quand chaque choix se transforme en défi politique ? Sur le terrain, pourtant, les Lions Indomptables n’ont pas démérité. Ils ont dominé, tenté, frappé. Mbeumo, Aboubakar, Eyong : autant d’occasions manquées, certes, mais nées d’une volonté réelle.
Et puis, comme souvent lorsque le désordre gouverne, la sanction est venue au moment le plus cruel ; dans ce temps additionnel où toutes les fissures d’un collectif malmené redeviennent visibles. Chancel Mbemba, infatigable, réduisit les illusions camerounaises au silence d’un simple plat du pied. La RDC, efficace et disciplinée, s’envola vers la finale ; le Cameroun, lui, resta englué dans ses contradictions internes. On dira que c’est la faute du sélectionneur. On cherchera des coupables dans les vestiaires. On accusera les joueurs de ne « pas avoir voulu ». Mais la vérité, la vraie, se trouve au-dessus d’eux. Ce n’est pas la faute de Marc Brys. Ce n’est pas la faute des Lions.
C’est la faute d’un système paralysé depuis trop longtemps, d’une fédération en guerre contre elle-même et contre tout ce qui n’entre pas dans son cadre. Les Camerounais oublient vite, dit-on. Mais cette fois, il faudra se souvenir : tant que la FECAFOOT restera enfermée dans ses batailles d’ego, tant qu’elle s’érigera en monarchie intouchable, le pays peut attendre cent ans, il ne retrouvera ni grandeur, ni stabilité, ni avenir footballistique. Il est temps de chasser les illusions, de faire table rase, de recommencer à zéro. Non pas pour effacer le passé, mais pour redonner au football camerounais ce qu’il n’aurait jamais dû perdre. Son honneur, sa clarté, et l’ambition véritable qui l’a toujours faire sillonner à travers le monde.
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