Pour 2025, le budget d’investissement public du Cameroun s’élève à 1 863,1 milliards de FCFA, enregistrant une hausse notable de 16,1 % par rapport à 2024. Parmi les priorités, une part de 641,6 milliards est dédiée à l’achèvement de grands projets de première génération et au lancement de nouvelles initiatives. Dans ce cadre, la réhabilitation des stations Scanwater figure comme une priorité majeure dans la sous-rubrique «Approvisionnement en eau potable et assainissement ». Selon les prévisions budgétaires inscrites dans le budget citoyen récemment publié par le ministère des Finances, une enveloppe de 20 milliards de FCFA sera mobilisée pour redonner vie à ces infrastructures en sommeil depuis de nombreuses années.
Cependant, avant de passer à l’action, une étape cruciale reste à franchir. Il s’agit de la signature du contrat de financement. Le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba, l’a rappelé en décembre 2024 devant les députés, sans dévoiler l’identité du bailleur de fonds avec lequel le Cameroun collabore dans le cadre de ce projet. « La signature de la convention de financement y afférente est attendue en vue du démarrage effectif des travaux en 2025. », a-t-il déclaré. Une fois cette formalité accomplie, le gouvernement affirme que les travaux vont débuter pour la première phase du projet, qui concerne 239 stations réparties dans six régions (Adamaoua, Est, Centre, Sud, Littoral et Ouest).
Des infrastructures à réhabiliter, un héritage à préserver
Construites il y a 40 ans grâce à des financements danois, ces stations d’approvisionnement en eau potable situées en zones rurales étaient autrefois un symbole d’accès à l’eau pour les communautés locales. Mais les années ont eu raison de ces installations, laissées à l’abandon ou victimes de vandalisme.
Aujourd’hui, les populations concernées souffrent d’un accès limité à une ressource pourtant essentielle. Pour redresser cette situation, le gouvernement mise sur un vaste programme de réhabilitation, incluant une alimentation en énergie solaire pour garantir une gestion durable. Notons qu’en février 2020, le chinois Sinomach adjudicataire de ce vaste chantier a livré une station pilote à Nanga Eboko, dans la région du Centre, offrant un aperçu du potentiel de ce projet ambitieux.