Rappelant que cette visite intervient dans le sillage de la conférence de New York, du plan présenté par le président américain Donald Trump et au lendemain du cessez-le-feu à Gaza, conclu sous son égide, M. Macron a saisi « ce moment crucial pour l’avenir des deux peuples palestinien et israélien, comme de la région » pour redire « la profonde conviction de la France que seule la solution à deux États, permettra aux peuples israélien et palestinien, et plus largement à tous les peuples de la région, de vivre en paix et en sécurité pour répondre à leurs aspirations légitimes ».
Il a assuré notamment son homologue palestinien de la détermination de la France pour « continuer d’avancer dans la voie tracée ensemble, pour continuer d’avancer sur la base des 20 points proposés par les États-Unis d’Amérique et ouvrant la porte à la paix et la constitution d’un État palestinien ».
« C’est à cette fin que nous avons pris aujourd’hui ensemble la décision de mettre en place un comité conjoint pour la consolidation de l’État de Palestine », a indiqué M. Macron, précisant que ce comité qui sera chargé de travailler sur tous les aspects juridiques, constitutionnels, institutionnels et organisationnels, contribuera « au travail d’élaboration d’une nouvelle constitution » et visera à « parachever l’ensemble des conditions d’un tel État de Palestine ».
Tout en soulignant la disposition de la France à contribuer à « la stabilisation de Gaza sur les volets sécuritaires, humanitaires et politiques, en étroite coordination avec l’Autorité palestinienne, les États-Unis, Israël et tous les partenaires régionaux », M. Macron a affirmé, néanmoins, qu’« à Gaza, la priorité va à l’urgence humanitaire ».
« L’acheminement immédiat, sûr et sans entrave de l’aide humanitaire dans toute la bande de Gaza doit être assuré. Sous l’égide des Nations unies, dans le respect des principes du droit international humanitaire », a insisté le président français, précisant à cet égard que la France contribuera une nouvelle fois à hauteur de 100 millions d’euros à la réponse humanitaire pour 2025.
Des livraisons de fret humanitaire d’urgence seront effectuées pour acheminer plusieurs centaines de tonnes de compléments alimentaires, notamment pour les enfants, ainsi que des médicaments et des équipements médicaux, détaille le président français qui évoque également une contribution au relèvement du secteur de la santé à travers un projet de l’Agence française de développement et du Comité international de la Croix-Rouge.
Et d’ajouter que « la France jouera toute sa part à la conférence sur la reconstruction qui se tiendra au Caire ».
M. Macron a indiqué, par ailleurs, avoir évoqué avec le dirigeant palestinien « la situation alarmante » en Cisjordanie, alors que « la violence des colons et l’accélération des projets de colonisation atteignent de nouveaux records qui menacent la stabilité de la Cisjordanie et constituent des violations du droit international », et réaffirmé à cet égard, la position de la France considérant que « les projets d’annexion partielle ou totale, légale ou de facto, constituent une ligne rouge à laquelle nous réagirons fortement avec nos partenaires européens s’ils étaient mis en œuvre ».
Et de conclure que la visite aujourd’hui en France du président Abbas « consacre une nouvelle étape cruciale dans la relation entre la France et l’Etat de Palestine » et « ouvre une nouvelle phase de travail commun pour la paix, la sécurité et la dignité de tous dans la région ».